L’humiliation suprême. Meilleure joueuse de la Coupe d’Afrique des nations féminine avec la Guinée Équatoriale en 2008, Genoveva Anonma a révélé avoir subi l’enfer à l’issue du tournoi. Agée de 19 ans à l’époque, ses adversaires lui ont fait payer ses performances sur le terrain (six buts dans la compétition), en l’accusant d’être un homme. Avec beaucoup de classe et de finesse, la Confédération africaine de football (CAF) lui a demandé l’impensable pour prouver son identité sexuelle.
«On m’a demandé d’enlever mes vêtements devant les officiels de la CAF et les membres de mon équipe, a-t-elle détaillé. Je m’attendais à ce qu’ils m’emmènent à l’hôpital pour effectuer des examens. Mais rien, ils ne m’ont pas aidée. J’ai dû me débrouiller toute seule pour me défendre. J’étais bouleversée, très déprimée et j’ai beaucoup pleuré. J’ai été totalement humiliée mais avec le temps, j’ai réussi à dépasser cette épreuve.»
En 2010, la Guinée Équatoriale a réussi une nouvelle fois à atteindre la finale de la Coupe d’Afrique, compétition que le Nigeria domine outrageusement chez les féminines. Devant un tel affront, leurs adversaires ont une nouvelle fois fait preuve de bassesse. L’Afrique du Sud, le Ghana et le Nigeria ont accusé la Guinée d’avoir enrôlé trois hommes dans son équipe: les sœurs Salimata et Bilguisa Simpore et Genoneva Anonma, la capitaine de la sélection. «Vous avez simplement à jouer contre elles sur le terrain pour vous rendre compte que ce sont des hommes», avait asséné Diana Amkhomah, défenseure du Ghana à l’époque.
Encore aujourd’hui, la joueuse déclare à la BBC être «frustrée de ne pas avoir été emmenée à l’hôpital», afin de tuer cette polémique dans l’œuf.
Source : 20minutes
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