Le bras de fer opposant le secrétaire général de l’AFP, l’indéboulonnable Moustapha Niasse, à Malick Gackou a rendu son verdict. Le jeune politicien qui comptait descendre le mammouth politicien de son perchoir qu’il occupe depuis 1998 a tourné en défaveur de la nouvelle coqueluche de la banlieue: Malick Gackou, le tonitruant numéro 2 de l’Alliance de Forces du Progrès a été exclu du parti.
La décision a été rendue publique ce soir par le comité de discipline du parti et relayée par la RFM, une radio privée de Dakar.
Cette décision prise par le comité de discipline du parti progressiste, si elle est entérinée va conduire à un grand chamboulement au sein du parti de Moustapha Niasse. Si elle ne conduit pas simplement à sa dislocation.
Considéré pendant longtemps comme le dauphin du secrétaire général de l’AFP, Malick Gackou bénéficie de nombreux soutiens silencieux pour le moment au sein du parti. Et ces derniers ne vont pas tarder à sortir des bois.
D’ailleurs à peine son exclusion rendue publique, certains ont annoncé que le politicien de Guédiéwaye serait candidat à la prochaine présidentielle. Cette annonce rappelle étrangement le cheminement de Moustapha Niasse, lui même poussé à la sortie du Parti Socialiste en 1998, à deux ans de la présidentielle, parce que opposé à un certain Ousmane Tanor Dieng chouchou d’Abdou Diouf. La suite de l’histoire est connue…..
Elhadji Malick Gackou très lié aux milieux associatifs de jeunesse dans la banlieue avait été l’un des premiers membres de l’Alliance à accompagner son leader dans l’attelage du premier gouvernement de Macky Sall où il occupait la fonction de ministre du commerce pendant que son patron se voyait gracieusement offrir le perchoir de l’Assemblée nationale.
Démis de ses fonctions gouvernementales, El’hadji Malick Gackou avait décidé de se présenter comme l’alternative à Macky Sall en s’opposant, parfois, vertement à son leader dont il conteste désormais la légitimité. Il reprochait à son patron au sein du parti de vouloir brader le mouvement politique à l’actuel chef de l’Etat Sénégal.
Et à transformer l’AFP en un mouvement de soutien pour la future présidentielle à laquelle Macky Sall est candidat au détriment des ambitions des jeunes de son camp. La guerre des frères progressistes a été si loin que le jeune politicien avait fait entorse à ses principes en allant rencontrer un homme -Abdoulaye Wade- qu’il avait, il y a deux ans, farouchement combattu.
Même sil s’est défendu de tout lien avec le père de Karim Wade, « cette vadrouille » aux Almadies avait fait jaser les observateurs politiques sénégalais. Et certaines mauvaises langues ont laissé croire que l’ancien président sénégalais pourrait financer le jeune politicien. « Péché » que Malick Gackou s’est défendu avoir commis.
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